Découvrez le nouveau livre de Janine GUESPIN-MICHEL, “La révolution du complexe”. Plus d’informations sur le site officiel www.revolutionducomplexe.fr.

Quatrième de couverture :

Nées d’une convergence entre les avancées scientifiques et les progrès techniques de la révolution informationnelle, les diverses sciences du complexe ne sont pas unifiées, mais forment une mouvance multiforme. Elles ont fait toutefois émerger un certain nombre de concepts qui représentent une profonde révolution conceptuelle et scientifique que l’auteure appelle la révolution du complexe. En effet ces concepts rompent à bien des égards avec les paradigmes ayant cours dans presque toutes les disciplines scientifiques, et au delà, avec le mode même de pensée, où ils rejoignent la dialectique matérialise, dont ils peuvent se nourrir et qu’ils ont même vocation à enrichir. C’est la pensée dialectique du complexe.

Le complexe est apparu dans un contexte épistémologique marqué par la contradiction entre réductionnisme et holisme, qu’il va permettre de dépasser ; par la prégnance d’une pensée « linéaire » qu’il va également dépasser et englober ; et dans un paysage scientifique morcelé en disciplines plus ou moins étanches dont il va nécessiter un remodelage impliquant une porosité des frontières.

Il est apparu dans un contexte économique et politique dominé par les contradictions entre le développement des technologies dans le cadre de la révolution informationnelle, et les conditions de production qui freinent considérablement ce même développement. Un contexte marqué par la victoire d’un néolibéralisme qui s’efforce d’asservir les sciences, sous la bannière de la très libérale économie de la connaissance.

Il est apparu aussi dans un contexte marqué par la victoire d’une idéologie dominante de « fin de l’histoire » que l’on qualifie souvent de « pensée unique » et qui s’appuie sur une forme de pensée idéaliste, simplificatrice, et anti-dialectique, que tout oppose à la pensée du complexe.

Pris au cœur de ces contradictions, son développement, nécessaire tout autant à celui de la révolution informationnelle qu’à une nouvelle rationalité, est freiné, bridé, biaisé, voire détourné. Une pensée dialectique du complexe, constituerait l’amorce d’une nouvelle rationalité, pouvant contribuer à dépasser ces contradictions.