Tracey Moffatt est aujourd’hui considérée comme l’une des grandes artistes de l’Asie du sud-ouest, et même si elle est très peu connue en France, sa renommée est internationale depuis qu’elle vit, travaille et expose, non seulement en Australie mais aussi à New York.
Depuis ses premières œuvres, que celles-ci renvoient à des images fixes ou des images filmiques, le travail de Tracey Moffatt explore la notion d’identité.
L’intermédialité, l’interpicturalité, l’intertextualité sont les principaux ressorts de sa création. L’artiste combine des éléments naturels immédiatement identifiables, grâce à la capture photographique de pans de réalité, et des montages de plusieurs éléments pour présenter des images composites et fabriquées plus difficilement lisibles. Mais par la juxtaposition et la mise en parallèle d’éléments culturellement différents, Tracey Moffatt permet, à un nouveau public non-australien, au-delà de la qualité des images et du plaisir esthétique qu’elles peuvent donner, d’y décrypter, non seulement un message spirituel et universel, mais aussi un message critique de la société australienne contemporaine et de la société contemporaine en général.
Dominique smith est PRAG d’anglais à l’Université Le Havre-Normandie. Directrice du département d’anglais et Vice-Doyen de la FAI, son domaine de recherche englobe les arts et la littérature d’Australie et de Nouvelle-Zélande.